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Bonjour à tou(te)s,
Je ne sais pas ce que vous en pensez mais s'il y a parmi vous des inquiets de ce que deviendra la typographie dans cette nouvelle forme d'édition, ce serait peut-être bien de nous rassembler afin de multiplier les solutions qui s'opposeront à sa pure et simple disparition. C'est évident au vu des difficultés que nous allons successivement rencontrées pour faire reconnaitre la présence des polices de caractères que nous aurons choisies pour nos livres et la publication de n'importe quel écrit, sur l'ensemble des lecteurs du marché. Typographe de formation, que j'ai effectuée il y a une trentaine d'années, mon métier a évolué jusqu'à se trouver aujourd'hui réduit à sa plus simple expression. Il faut voir le mal que je me donne actuellement pour simplement afficher dans le logiciel de lecture de mon androphone, une fonte qui m'appartient et qui se trouve être diffusée sous une licence adéquate à son usage dans un ebook ! Je dis qu'il convient de se méfier si nous ne voulons pas que demain, les moins nantis de nos éditeurs numériques ne publient plus que des livres en times et en arial, tandis que les plus aisés s'offriront moultes fontes de chez Adobe, lequel, et je sais de quoi je parle, ayant connu l'avènement de la photocomposition, et même la fin des Linotype, a toujours été un acteur de première importance pour indirectement déterminer ce qui doit être imprimé et par qui, du simple fait de surveiller l'usage que font les professionnels de leur catalogue de polices. Je n'ai foncièrement rien contre cette entreprise bien entendu, ce serait pour le moins ironique, voire parfaitement idiot, que je publie cette requête au sein même de sa communauté d'utilisateurs. Je dis seulement que déjà à l'époque de cette typographie que j'ai apprise, celle qu'initia Gutenberg, les imprimeurs se disputaient le privilège de posséder plus de casses que leurs concurrents et qu'aujourd'hui il doit bien être possible de passer outre, grâce justement à l'emploi de l'informatique, aux considérations qui ont pendant des siècles limité le nombre de publication des manuscrits des auteur(e)s et contrôlé le degré de qualité de leur duplication, bref une grande de part de ce que constitue l'édition. De ceux donc qui se sentiraient concernés par cette mort programmée que nous devons parvenir à contrer, je fais appel à leur intelligence, leurs idées et leur sagacité.
Valentin
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